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L’expérience de Noa

  • Photo du rédacteur: Alice Drogue
    Alice Drogue
  • 5 avr. 2020
  • 8 min de lecture

Dernière mise à jour : 6 avr. 2020

Nous nous retrouvons aujourd’hui, afin de discuter avec une amie à moi : Noa Goby. Elle a 20 ans, vient de la Clusaz et est partie pour environ trois mois en Suède. Elle va nous parler de cette expérience qui a été pour elle enrichissante et révélatrice.


Bonjour Noa ! Alors tu es partie en Suède, qu’as-tu fais là-bas ?


Je suis partie là-bas pour faire fille au pair. Je suis arrivée dans une famille suédoise très sympathique du village de Bjärred à quinze minutes de Lund et Malmo et à quarante-cinq minutes de Copenhague. Dans la famille, il y avait deux grandes filles, Stina qui a sept ans et Elise, onze ans, et un petit garçon de trois ans, Emile. Je me levais le matin à 7h30 environ pour emmener les deux grandes à l’école à 8h. Les parents s’occupaient du plus petit. Le matin c’était vraiment tranquille. Le soir, j’allais chercher les enfants entre 15h et 15h30 à l’école. Parfois, je les emmenais faire des activités à l’extérieur après l’école. Quand les parents étaient en retard le soir ou sortaient, je m’occupais des enfants en les faisant manger et en les couchant. Le week-end, j’étais libre, c’était mes vacances car les parents étaient présents à la maison. Je prévenais simplement ma famille d’accueil que je n’étais pas là, cela ne me changeait pas de mes habitudes dans ma famille en France. Je pouvais partir le vendredi si la famille était d’accord, ils étaient assez flexibles pour ça. Je pouvais donc vaquer à mes activités. J’en ai fait pas mal.

Parfois seule, avec des amis rencontrés là-bas, ou avec ma famille d’accueil.

Avec cette dernière, j’ai visité Copenhague. Nous allions aussi nous balader, visiter les villages aux alentours, nous mangions au restaurant. Ils m’ont bien intégré dans leur petite famille en me laissant aussi tout de même ma liberté, ce qui était très agréable.

Je me suis fait des amis là-bas, grâce à mes parents d’accueil qui avaient des amis ayant des filles au pair aussi. J’ai donc rencontré Paula, Aurélia, Siri et Nele. J’ai aussi rencontré, grâce à un groupe Whatsapp « Au pair international », deux françaises : Mélodie et Cécile et une allemande : Léonie. Avec des amis, on arrive vite à aller boire des coups, sortir. Alors, tous les vendredis je sortais faire la fête avec mes amis. Je suis aussi partie un week-end dans la maison de vacances de Paula, plus au nord de la Suède en Smaland et j’ai pu aussi faire une randonnée dans un Parc National avec elle et assister à un match de hockey ce qui fut une superbe expérience. J’ai aussi visité Helsingborg avec elle avant de prendre le ferry jusqu’au Danemark pendant une soirée. Ce fut une expérience unique et je le recommande à tout le monde afin de se sentir libre.

J’ai aussi fait quelques activités seule. J’ai visité Stockholm, j’ai visité des musées. La journée en général, je me rendais dans les villes les plus proches (Lund, Malmö) ; j’allais à la bibliothèque, faire les boutiques ou encore prendre un café « fika » vers 15h ce qui est une réelle tradition en Suède. Je me suis même inscrite dans une salle de sport. Il faut dire qu’en Suède, tout le monde va à la salle de sport : dès 12 ans et cela pouvait aller jusqu’à des personnes plus âgées. De plus, il y a des salles de sport dans tous les villages ! J’ai aussi pris des cours de suédois les vendredis à Malmo et à Lund, ce qui fut assez drôle et enrichissant.

Il faut aussi que je parle d’une expérience qui ne s’est pas passé comme prévu, mais que je ne regrette pas. J’ai décidé de partir seule, un week-end pour visiter la ville d’Ystad au sud de la Suède. Une amie à moi est venue avec moi le vendredi soir et je devais rester le samedi soir seule. Nous allions dormir dans une auberge qui était un peu glauque car il n’y avait personne et que le personnel n’inspirait pas confiance. Je ne me sentais pas de rester une nuit de plus, j’ai donc décidé de partir le samedi dans la journée. J’ai prévenu ma famille qui a été très compréhensive. Cela pour vous dire qu’il faut faire des expériences et ce n’est pas parce que cette expérience à s’est mal passée, que je ne repartirais pas en week-end toute seule. On peut dire que cette expérience m’a beaucoup appris et m’a permis de grandir.


Comment as-tu eu l’idée ?


Pour commencer, j’avais besoin de partir à l’étranger, besoin de m’éloigner un peu de ma famille avec qui j’habite tous les jours. Mais j’avais aussi besoin de découvrir le monde et de sortir de ma zone de confort afin d’être plus autonome et de grandir dans ma tête. J’avais envie de me développer personnellement en étant confrontée à moi-même et dans un monde que je ne connaissais pas. Et il faut dire que ça à marcher. Alors, n’hésitez pas, si vous en ressentez le besoin, n’ayez pas peur et partez !

J’ai aussi recherché sur internet, regardé des vidéos sur YouTube : comment partir à l’étranger en travaillant, sans que cela soit trop cher et pour un temps limité. De plus, une fille dans ma classe (Margaux) m’a parlé de son expérience en tant que fille au pair et du site Au pair World. Et comme j’ai le BAFA, j’avais envie de travailler avec des enfants.


Comment faire pour organiser un tel voyage ?


Tout d’abord, j’ai décidé de chercher une famille sur le site Au pair World qui est selon moi, le meilleur site pour trouver une famille d’accueil. Ensuite j’ai créé un profil, ce qui prend du temps donc il faut vraiment s’y prendre à l’avance. J’ai ensuite contacté plusieurs familles pour trouver celle qui me correspondait le plus. J’ai pu leur poser des questions et la plupart m’a répondu. J’ai choisi de partir en Islande dans une famille qui correspondait à mes critères et aussi car j’avais très envie de partir en Islande. Je devais avoir le permis pour cette famille et je l’ai loupé en août (je partais en septembre). J’ai dû annuler mes billets d’avion et chercher une autre famille à la dernière minute. Je conseille donc à tout le monde de ne pas commettre cette erreur et d’être sûr à 100% de partir pour prendre les billets d’avion et de commencer les démarches. Après cet échec, j’ai continué mes recherches et c’est à ce moment-là que j’ai trouvé ma famille d’accueil suédoise.

En parallèle, il faut vérifier que son passeport est à jour (sinon on ne peut pas partir), avoir un forfait de téléphone pour l’étranger, une carte de crédit international (si on part dans un pays qui ne fait pas partie de la zone euro), une assurance maladie. Ma mère m’a énormément aidé dans ces démarches. N’hésitez pas à demander de l’aide !

Savais-tu ce que tu allais faire une fois là-bas (jour de congé), as-tu fais des économies pour partir ? As-tu préparé ton voyage longtemps à l’avance ?


Je ne savais pas exactement ce que j’allais faire une fois là-bas au niveau des activités mais j’avais déjà discuté de mes horaires de travail et jours de congés (tous les weekends) avec ma future famille d’accueil. Je pense qu’il est très important de mettre cela au clair avant son arrivée, pour ne pas avoir de mauvaises surprises ! Une fois sur place ma famille d’accueil m’a offert un livre avec différentes idées d’activités et j’ai tout de suite pu occuper mes journées à faire des recherches ! Et puis, j’ai organisé beaucoup d’activités en commun avec mes nouveaux amis !

Je n’ai pas tellement fait d’économies pour partir puisqu’il me restait l’intégralité de mon revenu du mois d’août (je suis animatrice dans un centre de loisir). Je savais que j’allais être payé à la fin de chaque mois pour mon travail dans ma famille d’accueil donc l’argent n’a pas du tout été un souci durant mon voyage, je n’ai pas vraiment fait attention à mes dépenses.

J’ai commencé à réfléchir à mon voyage au début de l’été. Ce qui a pris le plus de temps a été la recherche de la famille d’accueil et la création de mon profil. Une fois que j’eu trouvé ma famille d’accueil tout est allé très vite ! Mais je pense qu’il est mieux de commencer à réfléchir à un tel voyage environ deux mois à l’avance, de manière à pouvoir prendre son temps pour trouver la bonne famille mais aussi pour pouvoir gérer des imprévus comme un passeport à renouveler ou une carte bancaire internationale à commander (ce qui a été mon cas).


Qu’est-ce que cette expérience t’a apporté ?


J’ai appris à me débrouiller toute seule, pour tout. Je me suis aussi habituée à faire des activités seule. Le point positif de partir seule à l’étranger, c’est de ne pas avoir peur de prendre les devants pour faire des choses, explorer et ne pas rester dans sa chambre, être ouverte aux rencontres, aux conversations avec des inconnus. Tout ce qu’on ne ferait pas habituellement seule en France par peur du regard des autres. A l’étranger, on ne connait personne et le seul moyen pour découvrir est de tenter des choses.

Cela m’a appris à m’adapter à un nouveau mode de vie, j’ai pu découvrir une nouvelle culture et faire découvrir ma culture ce qui est très enrichissant pour tout le monde.

Du point de vue professionnel, j’ai pu faire une expérience avec des enfants autre

que des colonies de vacances ou centres de loisirs. Il faut bien comprendre que ce voyage n’a pas été des vacances car il faut se sentir capable de prendre la responsabilité de s’occuper des enfants, parfois sur une période longue.

Pour conclure, c’est une expérience qu’on ne doit qu’à nous-même.


As-tu rencontré des difficultés au sein de ton séjour (langue, différentes cultures, adaptation…) ?


Je n’ai pas rencontré de grandes difficultés car je suis quelqu’un qui de tout façon s’adapte facilement. De plus j’ai déjà eu différentes expériences dans des familles d’accueil (acquise grâce à différents voyages scolaires) ainsi que des expériences à l’étranger (une en particulier : deux semaines dans un campus aux Etats-Unis avec mon lycée). La langue n’a pas du tout été un problème, bien au contraire car j’adore parler anglais ! En Suède, la plupart des personnes parlent anglais.

Evidement les différences de culture peuvent parfois être un peu surprenantes, notamment par rapport à la manière d’éduquer les enfants, mais je pense que le plus important est de rester ouvert d’esprit et de ne pas tomber dans la « comparaison » entre la France et le pays dans lequel on est. Il vaut mieux voir les choses de manière positive. Je ne pense pas être restée assez longtemps pour réellement être ennuyée par les différences culturelles. Et comme je suis quelqu’un d’assez positif, cela ne m’a pas tellement affectée !

Ma famille et mes ami(e)s ne m’ont pas vraiment manqué non plus, je les appelais régulièrement et comme je me suis très rapidement fait de très bon ami(e)s en Suède je ne me suis pas du tout sentie seule !


As-tu progressé en anglais ?


Oui. Pour l’anglais, je parle maintenant de manière plus fluide mais ayant déjà un bon niveau je n’ai pas senti de réelles différences. Pour le suédois, j’ai eu des cours le vendredi, c’était une expérience marrante mais je ne sais pas vraiment parler car c’est une langue assez difficile.


As-tu fait des rencontres ?


Oui. Mes parents d’accueil, Susanne et Jesper et leurs amis m’ont très bien accueillie et mise à l’aise. J’ai fait les boutiques et je suis allée courir avec Susanne, j’ai énormément parler avec Jesper ce qui fut très intéressant.

J’ai rencontré beaucoup d’internationaux quand je sortais faire la fête et j’ai eu avec eux beaucoup de discussions intéressantes. J’ai aussi rencontré d’autres filles au pair dans mon village (Paula, Aurélia, Siri, Nele) ainsi que des Françaises et une Allemande via un groupe Whatsapp « Aupair International ».

Je n’ai pas rencontré des jeunes suédois.

Aujourd’hui, je suis toujours en contact avec ma famille d’accueil et avec Paula.


Recommandes-tu à des étudiants de partir pendant quelques mois dans un pays étranger ? Pourquoi ?


Oui, je le recommande à 100% pour toutes les raisons évoquées avant :

Les rencontres, le développement de l’anglais, l’expérience professionnelle unique, la « débrouillardise ».

De plus, je me sens plus ouverte au monde et aux nouvelles rencontres, j’ai développé grâce à ce voyage une plus grande ouverture d’esprit. Et ce voyage m’a permis de faire une pause dans mes études et de me re motiver.


Merci Noa de nous avoir partagé ton expérience. Cela m’a donné envie de partir en Suède, de me lancer aussi dans une telle aventure. Je conseille vivement à tout le monde de vivre ça.

Je précise que les photos viennent de Noa et que ce que j’ai écris, Noa me l´a raconté.

 
 
 

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